Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

VIVEMENT LES RÈGLEMENTS DE COMPTES !

 

Tant que la guerre ne sera pas terminée, il faudra espérer le maintien d'une relative union dite "nationale" pour faire face aux problèmes en se serrant les coudes. Dès l'armistice (sinon avant), certains devront rendre des comptes : dans un premier temps, des plaintes ont déjà été déposées contre trois ministres, mais ce n'est qu'un début et les principaux responsables sont à rechercher ailleurs qu'au(x) gouvernement(s).

- Les politiciens

Depuis combien de temps les différents gouvernements travaillent-ils à démolir le service public, à "manager" les hôpitaux comme des entreprises privées, à dégraisser des services pourtant indispensables ? On m'objectera qu'une pandémie est imprévisible : FAUX ! Gouverner c'est prévoir or les chefs de service(s) hospitaliers et leurs personnels dénonçaient depuis longtemps le manque criant de moyens et les spectaculaires démissions de leurs fonctions administratives n'ont rien changé.

Tout le tissu industriel, à commencer par les entreprises nationalisées, a été détruit progressivement au profit d'une économie sans usines fondée sur l'exportation de la matière grise. La SNCF a été démantelée, de même que la production de l'énergie...

Et les transports ? Autoroutes bradées à des entreprises de TP, aéroports déjà vendus ou en cours...

- Les économistes

Certes les politiciens ont déconné depuis longtemps, mais, de même qu'ils ont fait semblant de s'appuyer sur l'avis de "spécialistes" pour autoriser le premier tour des élections municipales, ils ont hypocritement accordé leur confiance aux économistes libéraux (certains ajoutent à ce terme le préfixe néo- dont j'ai du mal à percevoir le sens). Or on est en train de découvrir (ce n'est pas trop tôt !) que l'économie est une fausse science qui ne permet pas de prédire, puisqu'elle se plante régulièrement, et se contente d'expliquer après coup où était l'erreur ! Quelle différence, malgré les équations dont elle se gargarise, avec les sciences "dures" ! Malheureusement nombreux sont ceux qui croient ce que leurs intérêts leur suggèrent.

C'est tout un système prétendument libéral qui est responsable de la (double) crise actuelle et les milliards débloqués par les différentes autorités "nationales", européennes ou américaines ne correspondent en rien à une richesse réelle : ce sont des sommes purement virtuelles.

- Les comptables

Pourquoi cette profession en particulier ? Ne s'agit-il pas d'économie après tout ?

Prenons l'exemple de la Sécu. La gestion purement comptable de la santé est tout sauf économique puisqu'elle finit par coûter très cher à l'état et au contribuable. La santé suppose un investissement sur le long terme, ce que des économistes pourraient comprendre mais pas des comptables !

Un autre exemple : les deux sections (investissement et fonctionnement) du budget municipal peuvent induire en erreur car certains frais de fonctionnement peuvent constituer de véritables investissements.

- Le milieu médico-pharmaceutique

Des médecins viennent nous expliquer à la TV que la médecine "moderne", concentrée sur le(s) cancer(s), le(s) diabète(s) ou les maladies auto-immunes, ont délaissé les maladies infectieuses, persuadée que les antibiotiques et les vaccins suffiraient à les soigner, d'autant plus que certains types de médicaments rapportent de moins en moins à Big Pharma au point qu'ils sont désormais fabriqués en Asie. De plus, le manque de connaissances historiques, chez des technocrates/financiers (on est trop bon de les qualifier dans les media(s) de scientifiques) qui n'ont jamais soigné personne, leur interdit toute approche objective du phénomène de pandémie dont les causes proviennent toujours de mouvements de population(s).

- Les media(s)

Loin de moi l'idée de les mettre tous dans le même sac, ne serait-ce que grâce à l'exception du Lugarn, qui n'est sans doute pas le seul. Pourtant, quelle belle unanimité quand il s'est agi de traiter d'anti-vaccinalistes ceux qui se contentaient de critiquer (avec des arguments rationnels) seulement leur accumulation ou l'âge auquel ils devaient être pratiqués !

Pareillement, il était si facile de confondre sous le terme de survivalistes les excités de la gâchette, les bushcrafters (j'aimerais les voir survivre dans nos forêts méditerranéennes !) avec de simples citoyens prévoyants qui ne faisaient d'ailleurs qu'appliquer des conseils officiels sur le stockage alimentaire minimal ou le sac d'évacuation. Ce qui m'a étonné le plus, ce n'est pas que les gens fassent des provisions, mais bien qu'ils ne s'y soient pas pris plus tôt. Il était facile d'ironiser sur un "classique" millénarisme et de disserter doctement sur les causes psycho-sociologiques de cette crainte de la "fin du monde", alors que les principaux collapsologues insistaient nettement sur la fin d'un système économique.

- Les citoyens de base

Le comble de l'injustice serait que ces derniers s'en prennent à des lampistes sans reconnaître leur(s) propre(s) responsabilité(s) dans la progression de la malbouffe, de la confiscation des terres agricoles, dans la disparition des industries...

Certes, responsabilité n'est pas synonyme de culpabilité pour des téléspectateurs livrés, "à l'insu de leur plein gré", à une publicité incessante, interrompant les films. Voici ce qu'osait avouer en 2004 Patrick Le Lay, PDG de TF1 :

« Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...).

Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...).

Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. »

Comment ne pas être d'accord avec la mère de Jacques Séguéla :

"Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité, elle me croit pianiste dans un bordel." ?

Le publicitaire est bien le souteneur qui nous prostitue "à l'insu de notre plein gré" aux grandes firmes capitalistes et il devra un jour être sanctionné.

Nous devons donc compter sur une prise de conscience généralisée (quel optimisme !) après une crise qui aura amplement démontré les erreurs monumentales des politiciens, des économistes et de certains pseudo-scientifiques.

Bernard FRUCHIER

 

covid-19

covid-19

Tag(s) : #Tribune libre
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :